Patronage et Gradation : Une évolution indispensable

Je vais vous livrer un secret: je n’ai jamais gradé de patron moi-même et je ne délègue rien, parce que je préfère tout faire moi-même.

Je pense que la gradation telle qu’on la connaît est complètement dépassée aujourd’hui, surtout avec les outils informatiques qui permettent une gradation “sur-mesure”

Patronage vs Gradation

Dans cet article, je vais me concentrer uniquement sur la coupe à plat. Il est vrai que les patrons peuvent également être créés par moulage, mais je considère personnellement que ce moyen est plutôt réservé au sur-mesure.

La coupe à plat est la représentation 2D d’un corps en 3D. Pour créer un patron, il est nécessaire de créer d’abord une base qui soit une représentation fidèle du corps. Cette base sera le point de départ pour tous les patrons.

Il existe plusieurs bases différentes, en fonction de la pièce que l’on souhaite réaliser : buste, buste en maille, jupe, pantalon, etc. Ces bases sont souvent appelées « blocs ».

Une fois la base établie, on peut la modifier pour développer un modèle de vêtement. Chaque créatrice indépendante utilise son propre bloc, et par conséquent, chaque patron d’une marque est issu du même bloc. Il est donc important de se concentrer sur l’étape de la création de la base, car si celle-ci comporte des erreurs, les patrons suivants en comporteront également.

Une fois le patron créé, on lui applique une gradation, c’est-à-dire qu’on l’agrandit ou le rétrécit de manière linéaire pour obtenir des tailles supérieures et inférieures par rapport à la base.

Plus tard dans l’article, je reviendrai sur ce sujet pour vous expliquer pourquoi je considère que la gradation est obsolète aujourd’hui.

Des dizaines de méthodes

Il n’y a pas de méthode universelle pour le patronage. Aucune approche ne peut prétendre être parfaite.

On me demande souvent comment j’ai appris le patronage. La réponse est simple, je suis allée à la bibliothèque.

J’habite à Paris et nous avons la chance d’avoir des bibliothèques spécialisées, notamment la bibliothèque Forney dans le 4ème arrondissement, dédiée à la mode et aux arts graphiques.

Grâce à cette bibliothèque, j’ai eu accès à plusieurs méthodes :

  • ESMOD
  • DP STUDIO
  • Line Jaque
  • Jacqueline Chiappetta
  • Teresa Gilewska

J’ai complété avec des méthodes étrangères :

  • La tecnica dei modelli – Antonio Donnanno
  • Metric pattern cutting – Winifred Aldrich
  • PatternMaking for fashion design – Helen Joseph-Armstrong

Certaines méthodes se ressemblent d’autres pas du tout. L’accès à plusieurs méthodes, permet de croiser les données et on se rend vite compte qu’on va avoir des bases bien différentes puisque les calculs ne sont pas les mêmes.

Par exemple, le calcul de la profondeur de pince poitrine, c’est souvent un calcul type “Tour de poitrine (=TP) / par un chiffre” , une méthode va vous donner comme formule : TP/12, une autre TP/16+1, encore une autre TP/20.

Concrètement, si je prends l’exemple d’un tour de poitrine de 89cm, on va avoir une profondeur de pince de 7,4cm, 6,6cm ou 4,45cm selon la méthode. La différence est énorme.

Cela dit, une méthode se détache des autres, c’est celle de Line Jaque.

La méthode Line Jaque

Je n’ai jamais utilisé cette méthode comme base, mais elle a été le point de départ de ma réflexion.

C’est la seule méthode qui propose des variations en fonction de la taille. Par exemple, pour la pince poitrine, au lieu d’utiliser un calcul, cette méthode donne des valeurs fixes en fonction du tour de poitrine, plus la poitrine est importante, plus la pince est proportionnellement volumineuse.

La raison pour laquelle beaucoup de couturières doivent effectuer des ajustements (souvent un Ajustement pour forte poitrine), c’est que la profondeur de la pince n’est pas suffisante, car le calcul est basé sur un petit bonnet (généralement la référence est un bonnet B).

Il n’y a pas seulement la pince poitrine, vous l’avez sûrement remarqué sur vos patrons, le devant est presque toujours plus grand que le dos. Cette différence est due à la répartition du corps. Lorsque nous mesurons notre tour de poitrine, la mesure englobe tout, la poitrine, la largeur du dos, etc., mais la majorité du volume se trouve à la poitrine, donc à l’avant.

C’est la même chose pour la zone du tour de taille, globalement, le volume se concentre à l’avant.

Toutes les méthodes incluent cet écart dos/devant, mais la méthode Line Jaque est la seule qui propose une évolution en fonction de la taille, car c’est logique, on prend proportionnellement plus de volume à l’avant du corps (toujours le ventre et la poitrine).

Cette méthode m’a donc été très utile pour créer des formules d’évolution des proportions en fonction de la taille, car je n’aime pas travailler avec des mesures fixes.

Des essais … beaucoup d’essais

Je n’ai jamais utilisé de méthode comme référence absolue, je suis le genre de personne qui ne sait pas appliquer sans se poser beaucoup de questions. J’ai besoin de comprendre l’influence de chaque calcul, de chaque donnée sur le résultat final.

J’ai développé ma propre base pendant 4 ans. Comme pour le tableau des tailles, j’ai décortiqué les photos Instagram, les blogs, les forums … pour voir les problèmes récurrents.

En décidant de changer le tableau de tailles, je me suis dis qu’il fallait en profiter pour aller encore plus loin sur le buste de base.

Il est vraiment important de comprendre à quel point la base porte bien son nom puisqu’elle va à elle seule déterminer 95% du patron final !

J’ai fait énormément de recherches pour décortiquer chaque zone, et comprendre son fonctionnement.

Par exemple: deux points importants : la manche et son emmanchure. Le bras est une zone critique, il est impératif de pouvoir bouger correctement. Rien que la hauteur de tête de manches, ça m’a demandé plusieurs mois de recherches pour comprendre comment le volume doit se répartir.

Et il faut aussi accepter de revoir sa logique. Par exemple, pour l’emmanchure (et même globalement sur quasiment toutes les zones du corps), la logique de base (en tout cas ma logique de base haha) est de se dire que pour avoir un meilleur confort, une meilleure amplitude de mouvement … il faut donner de l’espace, il faut donner de l’aisance.

Sauf qu’en réalité, c’est tout l’inverse, une emmanchure trop grande sera gênante, puisque dans son mouvement, le bras va venir emporter le tissu du buste, résultat, on a le vêtement qui se soulève énormément au moindre mouvement et on se sent étriquée, gênée.

Donc un grand nombre d’essais, pour pouvoir mettre au point une base capable de s’adapter à toutes les tailles.

Jusqu’au moment où je me suis dit : « C’est bon, maintenant c’est bon.”

Tests et corrections

Si j’ai commencé les rééditions de patrons par Michaela, ce n’est pas un hasard.

C’est parmi les patrons que je propose, celui qui se rapproche le plus d’une base. Comprendre par là qu’il n’y a pas d’ajouts qui pourraient donner de fausses conclusions.

Si je reprends mon exemple de manche/emmanchure, même si le patronage contient des erreurs, vous pouvez tout de même être parfaitement à l’aise si la manche est volumineuse, car l’ampleur importante masquera en quelque sorte l’inconfort d’une emmanchure trop basse ou d’une tête de manche trop haute.

Michaela possède un buste sans découpe, une manche ajustée, le patron parfait pour valider une base.

Michaela est donc partie en test. Suite à ce test, j’ai dû faire un bon nombre de corrections.

Le constat était sans appel : cela allait bien dans l’ensemble, mais je me fiche de l’ensemble, je veux que cela aille bien partout.

Il m’a fallu environ 3 semaines pour corriger la base, je n’en pouvais plus de coudre des manches haha, mais c’est grâce à ces corrections qu’aujourd’hui ma base est vraiment optimale !

Petit conseil au passage

Si vous souhaitez tester une nouvelle marque de patrons, je vous invite à choisir dans un premier temps, le patron qui se rapproche le plus d’une base en chaîne et trame. Le patron doit avoir les caractéristiques suivantes:

  • Avoir une aisance maximale de 10cm à la poitrine
  • Posséder une pince poitrine
  • Avoir des manches aussi étroites que possible sans fronces au niveau de la tête
  • Une encolure la plus proche possible du cou et de préférence une encolure ronde.

L’avantage principal est que vous pourrez voir si le patron tombe bien et s’il nécessite des ajustements.

Les points importants à vérifier sont :

  • La longueur d’épaule
  • Le placement de la pince poitrine
  • La sensation de confort lors des mouvements
  • Si l’encolure baille ou non
  • Si il y a des excès de tissu (par exemple au niveau des aisselles)

Comme tous les patrons d’une même marque proviennent de la même base, si vous devez effectuer des ajustements sur ce modèle, vous devrez toujours faire les mêmes ajustements sur les autres modèles avant même de coudre une toile.

Par exemple, si vous constatez que la ligne d’épaule est trop longue, c’est que la référence utilisée pour cette mesure est plus longue que votre propre longueur. De même, si la pince est placée 3cm trop haut, elle le sera toujours, car la mesure de référence ne change pas entre les différents modèles.

Si vous souhaitez tester ma marque, je vous recommande fortement de commencer avec le modèle Michaela.

La gradation est obsolète !

La gradation consiste en un agrandissement ou un rétrécissement linéaire d’un patron pour obtenir différentes tailles

Surtout, la gradation date d’une époque où l’informatique n’existait pas, il fallait donc trouver un juste milieu entre résultat et temps nécessaire, la gradation a l’avantage d’être un procédé plutôt rapide.

Mais le grand problème est justement son côté linéaire, d’ailleurs si vous avez lu mon article sur le tableau de tailles, on peut vraiment faire un lien entre tableaux standards et gradation.

Extrait du livre “La coupe à plat” de Jacqueline Chiappetta.

On constate que la gradation conserve exactement les mêmes proportions peu importe la taille. Regardez la pince poitrine, la pointe ne bouge pas, ce qui signifie que la hauteur de poitrine n’évolue pas, dans ces conditions, pas étonnant si la pince poitrine, que ça soit en couture ou dans le pap, est bien souvent trop haute.

Le problème est que la gradation ne se contente que de créer des tailles annexes à partir d’une taille de référence. De façon générale, la taille de référence est le 38, donc les tailles au dessus ne sont que des grands 38 et les tailles en dessous des petits 38.

La gradation ne prend pas en compte les spécificités de chaque taille, ni l’évolution du corps et encore moins la répartition des volumes.

Valentina entre en action

Le logiciel qui a changé ma vie !

Valentina est donc un logiciel (gratuit) dédié au patronage, sa force réside dans son approche mathématique et surtout dans sa façon de gérer la gradation.

Ce logiciel offre la possibilité de créer une base qui va réellement être adaptée à chaque taille.

Comme je l’ai mentionné dans le paragraphe consacré à Line Jaque, il est important de faire évoluer les proportions pour obtenir des patrons qui s’adaptent parfaitement à différentes tailles. Valentina offre cette possibilité en permettant une évolution mathématique des proportions pour chaque taille.

1 taille = 1 patronage

Sans trop rentrer dans les détails, pour que ça ne devienne pas imbuvable, j’utilise des formules, partout, tout le temps.

Les tailles sont divisées en 5 groupes :

  • 32 au 36
  • 38 au 42
  • 44 au 46
  • 48 au 52
  • 54 au 58

Chaque groupe a ses propres proportions, pour la répartition des volumes qui lui sont propres. L’exemple le plus parlant est l’évolution du bonnet. Qu’on se le dise, faire un bonnet B du 32 au 58 n’a absolument aucun sens.

J’emploie le mot bonnet par abus de langage et surtout pour que tout le monde puisse visualiser, réellement, je fais évoluer la profondeur de pince pour qu’elle soit proportionnellement plus volumineuse de taille en taille.

J’applique un calcul pour chaque groupe, ce qui donne en langage bonnet :

  • 32 au 36 : Bonnet A/B
  • 38 au 42 : Bonnet B
  • 44 au 46 : Bonnet C
  • 48 au 52 : Bonnet D
  • 54 au 58 : Bonnet E
Michaela T44 à T58 – Evolution de la pince poitrine et évolution du placement de l’apex

Pour autant, je n’ai qu’un seul fichier et c’est vraiment là, l’énorme force du logiciel Valentina puisque ça limite les erreurs de recopie, un logiciel applique strictement les calculs qu’on lui donne !!

Buste de base sur Valentina – Taille 38

Les bonnes formules

Très simplement, je fonctionne avec des formules, je dis au logiciel “Si le tour de poitrine est inférieur ou égal à 85cm (=Taille 36) alors je veux le calcul de la profondeur de pince pour un bonnet A/B, Si le tour de poitrine est inférieur ou égal à 97cm (=Taille 42) alors je veux le calcul de la profondeur de pince pour un bonnet B”

Valentina fonctionne avec un tableau de tailles associé, donc dès que je bascule d’une taille à une autre, le logiciel applique automatiquement les évolutions que j’ai paramétré, avec cette méthode, chaque taille est comme patronnée individuellement.

Et on peut aller très loin, en 1min top chrono, je peux appliquer des valeurs d’aisance différentes selon les tailles, lorsque je crée des poignets, des cols, des bretelles … je peux si je le souhaite faire évoluer les proportions des pièces en fonction des tailles.

Exemple concret : Sur le patron Polly, je suis partie du principe que plus la poitrine est volumineuse, plus la bretelle du soutien-gorge est large, par conséquent, la bretelle du top Polly est également plus large, en disant simplement au logiciel d’appliquer une valeur X ou Y selon le volume de poitrine.

C’est également très utile pour les statures, puisque j’utilise des calculs et des formules pour absolument tout.

Michaela Taille 38 en trois statures

Exemple la profondeur d’une encolure, je ne vais jamais dire au logiciel que je veux appliquer “15cm”, je vais partir d’un point anatomique (en général la hauteur de la carrure) et appliquer un pourcentage. Résultat, si vous comparez la taille 38 sur les 3 statures, les encolures n’auront pas la même profondeur, parce que l’évolution en stature, ce n’est pas juste allonger ou raccourcir, on est proportionnellement plus petit ou plus grand. Le but étant que le patron s’adapte pour conserver le visuel définit ! Si j’applique la profondeur d’encolure de la stature 176 à la stature 160, je vais avoir une encolure beaucoup trop profonde sur la stature 160 et … ce n’est pas ce que je veux.

L’explication est plutôt longue, mais en pratique, ça demande juste 1min pour définir la proportion à appliquer sur les 42 tailles.

Buste de base sous Valentina – Taille 54

La liaison des mesures

Autre point important, qui fait gagner un temps fou, c’est l’actualisation automatique des mesures.

Prenons l’exemple d’une manche. Dans la création d’un patron, il est important de respecter un ordre précis : d’abord, on modifie le buste (en ajoutant de l’aisance, en stylisant, etc.) et seulement ensuite, on crée sa manche. En effet, une manche est toujours liée spécifiquement à un buste.

Pour créer une manche, il faut connaître, entre autres, les valeurs d’emmanchure dos et devant du buste. C’est pourquoi la manche est créée après le buste. En travaillant à la main ou avec un logiciel qui n’est pas dédié à la création de patrons (comme Illustrator ou Inkscape), il faut pour chaque patron, repartir de zéro pour la manche… mais pas avec Valentina.

Ici, on peut appeler des mesures. J’ai une manche de base associée au buste de base, plutôt que de devoir à chaque nouveau patron, calculer les valeurs d’emmanchure dos et devant, je dis simplement au logiciel d’appliquer la longueur de la courbe X-Y correspondant à l’emmanchure dos.

L’avantage est vraiment énorme, déjà pour le temps gagné, car à chaque modification du buste, le logiciel fera évoluer automatiquement la manche en conséquence.

Mais surtout, il n’y a plus d’erreur possible. Dès que le nombre d’étapes et de calculs augmente, il y a risque de se tromper, mais en travaillant à la main, il est facile d’être inattentif, de mal lire la mesure de courbe, de mal calculer… même si ces erreurs sont faciles à corriger, elles nous font perdre du temps.

Cette liaison des mesures est largement utilisée, car chaque pièce d’un patron est liée aux autres pièces. Cela ne concerne pas seulement la manche : si je fais un col, il est lié à l’encolure du patron. Si je change mon encolure à la main, je dois retracer mon col, mais avec Valentina, le col sera à nouveau mis à jour automatiquement… c’est vraiment fantastique.

Michaela T32 à T46 et Michaela T44 à T58

Un point sur les grandes tailles

“Les grandes tailles c’est difficiles”, “les grandes tailles ça demande un patronage spécifique”, excusez-moi mais … bla bla bla, toujours ces mêmes rengaines. C’est tellement frustrant de voir comment on stigmatise, encore et toujours les grandes tailles !

Les grandes tailles, ce n’est pas plus compliqué que les tailles standards, c’est juste que la gradation linéaire ne fonctionne pas. Et puis, soyons réalistes, le 38 est la taille de référence, donc le 48 serait logiquement la cinquième évolution supérieure… voilà où est le problème.

Le problème actuel avec les grandes tailles, c’est qu’on n’arrive pas à s’affranchir de la méthode, au lieu de revoir totalement la méthode en se posant les bonnes questions dès le départ, on préfère ajouter une annexe à la méthode, je suis désolée mais ça, ça s’appelle du bidouillage.

Il est temps de se rappeler que les grandes tailles sont des personnes normales ! Rien ne change à part la répartition du volume, mais déjà au sein des tailles dites standards, cette répartition du volume évolue. Un 34 n’a pas les même proportions qu’un 40 qui n’a lui même pas les mêmes proportions qu’un 44. En dehors du volume, la structure reste la même, un buste, des bras, des jambes, une tête ….

Je sais que sortir des méthodes traditionnelles peut sembler effrayant et demander un gros investissement en temps. Personnellement, j’ai passé 4 ans à peaufiner ma base de buste. Mais maintenant, grâce à des logiciels comme Valentina et à l’informatique en général, on peut vraiment se lancer dans des méthodes plus intelligentes, qui ne sont plus basées sur des contraintes linéaires.

Conclusion

Le patronage est la clé de tout projet de couture, et en combinant cette méthode avec un tableau de tailles bien établi, les possibilités sont infinies.

Aujourd’hui, nous disposons d’un nombre important de ressources, d’un savoir déjà existant, qui nous permettent de pouvoir aller plus loin, d’aller vraiment dans le détail.

L’informatique nous permet de sortir de la standardisation traditionnelle.

Une base solide est la clé d’un patron réussi, même si vous avez la créativité la plus débordante, sans une base solide, votre patron sera inévitablement décevant.

Dans un soucis de professionnalisme, il me paraît important, indispensable même, d’aller plus loin que la recopie pure et simple d’une méthode issue d’un livre acheté en 2min sur Amazon, peu importe le livre.. C’est pourquoi je m’efforce de vous offrir des patrons fiables et fondés sur une base solide. Il est temps de mettre fin à l’adaptation de nos corps aux méthodes dépassées et de faire évoluer la couture vers un avenir plus brillant. En partageant mon savoir et mes recherches avec vous, j’espère vous inspirer et vous montrer que le changement est à notre portée, et qu’il peut mener à de meilleurs résultats.

Ressources mentionnées :

Petite anecdote !

Vous êtes toujours là ? Top, laissez moi vous parler d’une anecdote qui me booste beaucoup au quotidien : Le saut Fosbury.

Dick Fosbury est un athlète américain qui a révolutionné la pratique du saut en hauteur grâce à sa détermination et son audace. Bien qu’il ait commencé sa carrière avec des performances moyennes, il n’a jamais baissé les bras. Au lieu de cela, il a continué à explorer de nouvelles techniques, en se concentrant sur la recherche d’une manière plus efficace de sauter. Sa détermination a finalement porté ses fruits lorsqu’il a remporté une médaille d’or aux Jeux olympiques de 1968 en utilisant sa nouvelle méthode appelée « Fosbury Flop ». Au lieu de sauter par-dessus la barre en se tournant vers l’avant ou vers l’arrière, comme c’était le cas avec les techniques traditionnelles, Fosbury a sauté par-dessus la barre en se tournant latéralement et en atterrissant sur le dos. Le « Fosbury Flop » a été largement adopté depuis lors et est devenu la norme pour les athlètes de haut niveau.

Cette histoire montre à quel point il est important de faire des expériences et de ne jamais abandonner ses rêves, même si les résultats ne sont pas immédiats. Si nous voulons changer le monde, il faut être audacieux et explorer de nouveaux chemins, même s’ils sont incertains. Comme le dit si bien Dick Fosbury : « Il n’y a pas de limites à ce que vous pouvez accomplir si vous ne vous en souciez pas de qui reçoit le crédit. » Alors, ne nous contentons pas de suivre les sentiers battus, soyons innovants et prenons le risque de changer le monde !

Bonus

Je ne pensais pas que quelqu’un arriverait jusqu’ici !

Du coup un petit bonus, comme je le disais, Michaela est un excellent patron pour tester ma marque, alors si vous souhaitez découvrir mon travail, je vous offre 20% de réduction sur le patron Michaela, en utilisant le code “base”

Merci d’avoir pris le temps de lire cet article.

46 replies on “Patronage et Gradation : Une évolution indispensable”

      • Bonjour,
        J’ai vu, il y a peu de temps, une strorue qui m’a fait presque pleurer. Elle était sur ce thème. La gradation pour les grandes tailles, c’est trop long, pas rentable. Pour finir par « Et puis en plus vous les grosses (en plus politiquement correct) vous n’avez pas envie de mettre une jupe courte  » Euh… Non mais nos corps nos envies
        Comme cet article m’a fait du bien. Alors merci ! Je vais regarder vos patrons avec plus d’atention. Parce que acheter un patron et passer des heures à le retravailler complètement… ça va bien 5mn.

  • Merci pour cet énorme boulot que tu as réalisé pour obtenir un buste de base le plus proche de la réalité possible pour chaque taille ! C’est passionnant de te lire

  • Merci pour toutes ces explications et cet article passionnant !
    Les choses évoluent et je trouve ça fascinant de voir que dans un monde où on essaie de promouvoir l’inclusivité, on stigmatise encore les grandes tailles (je suis personnellement une mid size, à cheval entre « normale » et « grande » c’est toujours galère ! )
    Merci de prouver que c’est faisable et facile grâce à la technologie

    • Je pense que malheureusement, cette stigmatisation vient camoufler le fait de ne pas savoir faire, c’est plus facile de dire que c’est le corps de l’autre qui est compliqué plutôt que d’assumer le fait de ne pas savoir faire, bien qu’il n’y ait rien de honteux là dedans, personne n’a la science infuse !

  • Merci beaucoup pour ces explications, c’était passionnant. On comprend mieux le travail que ça représente. J’apprécie d’autant plus que je fais partie des « grandes tailles » .

  • Normal que nous prenions la peine de lire cet article que vous avez pris la peine d’écrire… article fort interessant par ailleurs. Sui aide a comprendre pourquoi même si tout va, ben ça va pas….

  • Et dire que certaines  » patronnent » après quelques mois de couture … J ai eu la surprise d’une manche coupée au pli !

  • Merci pour cet article très intéressant. Du coup, j’ai lu avec le même intérêt celui sur les tailles. Un jour je testerai vos patrons, c’est sûr ! Bravo pour tout ce travail comme pour le partage.

  • Merci pour ce super article, passionnant ! Et plus encore de prendre soin de chacune, les grandes, les rondes, les petites !
    On se sent bien par ici 🙂

  • C’est passionnant toutes ces recherches sur tes outils de travail. Merci pour ce temps pris pour renouveler, et permettre au plus grand nombre d’avoir des vêtements les plus proches de leur morphologie.

  • J aime vous lire et votre honnêteté si rare , merci, c’est vraiment intéressant ! J ai deux de vos patrons que j’ai hâte de tester mais je vais du coup peut-être commencer par michaela

  • Je trouve le patronnage fascinant, et cet article me donne envie d’en découvrir plus ! Mais reconcentrons nous, je te laisse cette partie, que tu maîtrises à merveille, et je vais me contenter de coudre tes beaux modèles !
    Merci pour ce beau travail et les patrons super qualitatifs, je n’ai pas encore cousu tous ceux que j’ai, mais c’est un plaisir a chaque fois ❤️
    Et merci pour tes mots sur la normalité des grandes tailles

  • Merci pour cet article passionnant! Tu montres bien qu’à chaque problème il y a une solution. Il faut juste se donner la peine de la chercher.
    Un grand merci!!

  • Bravo pour ce travail qui nous montre que cela est possible à force de persévérance
    Hâte de prendre le temps de coudre un de vos patrons

  • Merci pour cet éclairage et ces vérités. Merci aux personnes comme vous qui ne se contentent pas du « c’est comme ça » mais qui cherchent (et trouvent!) d’autres solutions. Je m’en vais de ce pas essayer Michaela, autant pas curiosité suite à cet article que pour soutenir votre travail (chose que je n’avais pas encore faite), et qui sait, peut-être aurai-je envie ensuite d’aller plus loin?

  • C’est passionnant, merci de nous faire entrer dans les coulisses techniques su patronnage. C’est super de voir que les choses évoluent dans le bon sens grâce à des créatrices innovantes et passionnées comme toi. Et merci pour le code, je vais certainement en profiter 😉

  • Ohhh, j’ai adoré vous lire, j’ai déjà cousu Brianna anciennes générations et pourtant j’aime la portée mais c’est vrai qu’avec mon bonnet E pas simple donc j’ai fait un fba et l’encolure baille un peu mais je l’adore, je m’apprête à coudre Jolene nouvelle génération et la vous m’avez convaincu donc je vais filer acheter Mikaela, merci pour toutes vos recherches, vous devriez faire des cours de patronnage, à bientôt et encore merci Sophie…. Stéphanie.

  • Quel travail de fou ! Et quelle méticulosité ! J’étais déjà conquise avant mais là je découvre une ultra-pro très a l’écoute de ses clientes et capable de dépoussiérer un système bien installé mais qui a vécu. Bravo et encore merci

  • Quel travail de fou ! Et quelle méticulosité ! J’étais déjà conquise avant mais là je découvre une ultra-pro très a l’écoute de ses clientes et capable de dépoussiérer un système bien installé mais qui a vécu. Bravo et encore merci

  • Article super intéressant ! Je fais partie des « grandes tailles » et tes patrons (testés avant les dernières modifications) sont les seuls qui tombent presque parfaitement sans ajustement. Il serait d’ailleurs temps que je les teste à nouveau. Maintenant qu’ils ont été revus, ça doit s’approcher de la perfection 😉

  • Bonjour Sophie,
    C’est tellement rare de « tomber » (Merci @coutureetpaillettes) sur un article aussi precis. Merci pour ton travail et souhaitons nous que cela inspire d’autres !

  • Article passionnant! C’est fascinant de voir comment tu as su faire « pause » pour analyser le sujet et construire une méthode révolutionnaire , en exploitant au mieux les nouveaux outils, de façon à proposer une vraie inclusivité!! Merci !

  • Merci à vous pour cet article hyper intéressant, qui raisonne encore plus après avoir visionné votre vidéo « vérité » sur YouTube !! Je salue le professionnalisme mis dans cette approche du patronage. Je vais donc tester vos patrons avec beaucoup d’espoir : celui de pouvoir enfin coudre des vêtements plus seyants sur moi que ceux du commerce !!! Encore merci pour tout cet incroyable travail dont vous nous faites bénéficier !

  • Bonjour Sophie,
    Merci pour cet article passionnant !
    Je m’en vais de ce pas acheter la blouse Michaela pour voir ce que ta base donnerait sur moi car j’ai toujours toujours des problèmes avec les hauts (tant du commerce que dans les patrons de couture): j’ai le dos large, plus large que ma carrure devant donc c’est toujours la galère y compris à ajuster. A suivre donc – avec patience… mon temps de couture étant très très réduit 😉

  • Merci infiniment pour cet article et aussi pour l’encouragement qu’il apporte à se dépasser.
    Je commence le patronage et je me sens perdue. A 47 ans j’apprends seule avec des livres et ce n’est pas toujours évident mais je m’accroche.
    Je trouve que dans les livres certaines méthode sont expliquées d’une façon qui n’est pas évidente à comprendre car elle n’expliquent pas le pourquoi du comment et les règles de base.
    Comme par exemple quelle est la mesure maximum pour placer une pince de poitrine à partir du point d’emmanchure…
    Ce que l’on doit faire ou ne pas faire.
    J’aimerai tellement apprendre avec vous…
    Encore merci pour vos vidéos, messages, articles et patrons.
    Bien à vous.

  • Bravo Sophie pour votre démarche, votre parti pris, votre positionnement et votre travail. Cela me semble colossal et au vu des explications, calques, patrons (en fonction des statures) que j’ai pu lire en ouvrant vos patrons. Cela dit je n’ai pas Michaela et je m’en réjouis de trouver ce patron car c’est exactement ce que je cherchais : une tunique basique!!! Merci merci je suis conquise. ☀️

  • Superbe travail, pour moi qui decouvre la couture et qui a du mal à comprendre un patron , et toutes les techniques bien peu expliquées au bon endroit §
    Je vous remercie pour votre travail , vos réflexions et la mise à disposition de vos recherches .

  • Bonjour.Jai adore lire votre article.Jadore coudre sur mes propres patrons et jai toujours approche la couture comme des projets de recherche pour lintello que je suis!!Je ne suis plus toute jeune mais il marrive maintenant davoir mon encolure qui baille devant dun seul cote,et je ne sais pas ou faire balancer lexcedent quand je le pince pour lenlever.Pouvez vous me donner une idee svp apres effectuer une recherche?merci.

  • Merci énormément Sophie pour cet article « coup de poing ». Depuis bientôt 10 ans que je couds et j’en arrive à avoir peur de me lancer dans un patron, parce qu’il ne me correspondra pas ! Je fais 114cm de TP, 90 de taille et 111 de hanche, je suis pulpeuse avec une forte poitrine ( 105 F) et je n’en peux plus de tous ces patrons qui ne tiennent pas compte de la profondeur des Bonnets. Je me suis formée avec des vidéos et le manuel de Valentina pour créer mon buste de base. A peu près comme je le souhaitait mais encore incomplet par rapport à ma poitrine. Actuellement, j’essaie en me basant sur une robe de base pour bonnet EF et GH de créer un modèle sur Valentina. Mais peut-on passer d’un patron déjà fait aux mesures nécessaires pour grader sur Valentina ? Je prends le problème à l’envers et j’aimerai vraiment y arriver… Merci de votre réponse. Cordialement. Sandrine

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